| Armand-Ghislain de Maigret Président d’honneur de Fransylva IDF |
Pourquoi avez-vous choisi de vous engager dans la certification PEFC ?
J’ai été l’un des premiers à faire ce choix en Île-de-France. J’y vois aujourd’hui trois raisons principales. La première, c’est que je suis particulièrement attaché à la biodiversité et à l’environnement. La question de la protection de la nature m’est chère et j’aime l’idée que mes forêts soient des lieux protéiformes qui abritent de nombreuses espèces d’arbres et d’animaux. La deuxième, c’est que la certification PEFC me permet d’assurer des débouchés certains à mes bois. Économiquement, cela est donc intéressant puisque les clients peuvent l’exiger ou être intéressés par cette certification. Enfin, et c’est loin d’être négligeable, j’aime à penser qu’il s’agit de ma responsabilité morale vis-à-vis des promeneurs que de leur offrir un cadre durable. Pour le leur faire savoir, j’ai d’ailleurs installé des panneaux aux entrées de mes forêts pour les avertir de mon engagement de la certification PEFC.
Vous êtes propriétaire de forêts depuis 1980. Quelles sont les évolutions que vous avez observées depuis cette période sur les forêts françaises ?
Il est évident qu’il y a des changements notoires du côté de nos forêts. Et cela s’accélère d’autant plus dans nos massifs franciliens. Avant, en tant que propriétaires, nous n’avions à nous préoccuper que de deux des trois dimensions dont je viens de parler : la promenade et la rentabilité économique. Aujourd’hui, la dimension environnementale, notamment sous le prisme de la séquestration du carbone, est une évidence. Posséder une forêt ne peut se faire que si l’on intègre la gestion forestière durable, qui nous assure sa longévité.
En un mot, comment décririez-vous la certification PEFC ?
PEFC est la certification la plus adaptée à nos forêts françaises et à leurs évolutions. Cette dernière est évidemment indispensable pour s’assurer des débouchés durables, et nécessaire pour assurer une cohérence de gestion à l’échelle nationale, garante de la pérennité de nos forêts. De plus en plus d’entreprises de la filière s’alignent d’ailleurs avec les attentes des consommateurs et exigent la certification PEFC, source d’avantages économiques pour les propriétaires forestiers.
*Fransylva Île-de-France, c’est 174 000 hectares du territoire forestier et un taux de boisement de 23%.